Mais pourquoi la Hongrie est-elle aussi forte en natation ?

Culture

Mais pourquoi la Hongrie est-elle aussi forte en natation ?

Si la natation est une discipline qui réussie internationalement à des nations comme l'Australie, les USA ou encore les grands pays européens à tour de rôle, un petit pays fait très mal dans les bassins : la Hongrie !

En ce moment se déroule les Jeux Européens du côté de Glasgow, des sortes de Jeux Olympiques à la sauce européenne. Ainsi, les meilleurs nageurs et nageuses européens ont fait le déplacement en Ecosse. Et parmi ceux-ci, de nombreux hongrois. Ainsi, si les stars, Katinka Hosszu et Laszlo Cseh sont encore et toujours de la partie, la relève est déjà assurée avec des jeunes comme Tamás Kenderesi et Ajna Késely. Habituée aux podiums européens et mondiaux, la question est donc de savoir pourquoi l’équipe hongroise de natation est-elle aussi forte ? Beside Sport tente de vous apporter une réponse !

Mais pourquoi la Hongrie est-elle aussi forte en natation ? -  -

La culture de l’eau

Afin de comprendre pourquoi pas la Hongrie engendre des nageurs de renom, il faut se plonger dans la culture magyar et notamment l’importance de la culture thermale, curative et sportive. En effet, votre visite de la capitale, Budapest, vous emmènera forcément sur l’île Marguerite et donc la piscine Alfréd Hajós. Celle-ci est une véritable institution et son nom symbolise à lui seul l’importance de la natation dans ce pays de dix millions d’habitants. Plus que d’être l’architecte du complexe sportif, Alfréd Hajós est le premier champion olympique de l’histoire de la natation. D’Athènes, en 1896, il ramena deux médailles d’or. Au roi de Grèce qui lui demandait où il puisait sa réussite, il aurait répondu : « Dans l’eau ». En effet, c’est après la noyade de son père qu’il s’est consacré à la natation.

De plus, la Hongrie dispose le Balaton du plus grand lac d’Europe centrale. « L’eau est omniprésente. Il y a beaucoup de bains et ce qu’on appelle des plages, qui sont des espèces de piscines en plein air. Certaines personnes âgées vont aux bains tous les jours et les enfants peuvent commencer la piscine dès la maternelle » décrit Zoltán Jeney, chargé de mission à l’Institut hongrois de Paris. « On apprend souvent les quatre types de nages dès l’école », complète t-il, soulignant le travail des entraîneurs nationaux auprès des enfants depuis les années 1970. Une tradition donc mais aussi une volonté du gouvernement de faire de la natation un vecteur social important.

Des stars de la discipline qui servent de locomotives

Après Alfréd Hajós, Krisztina Egerszegi est un autre symbole national puisqu’elle reste la nageuse la plus médaillée avec ses cinq médailles d’or olympiques en épreuves individuelles. Elle a obtenu la première à l’âge de 14 ans et pesait alors seulement 45 kilos. Aujourd’hui, la Hongrie peut compter sur 2 nageurs d’exception, László Cseh et Katinka Hosszú. Le premier, âgé de 31 ans, est sacré champion du monde sur 400 mètres 4 nages en 2005 puis sur 200 m papillon en 2015. Cinq fois médaillé aux Jeux olympiques, il n’a jamais été titré face à la concurrence américaine de Michael Phelps et Ryan Lochte. C’est au niveau européen qu’il s’illustre particulièrement, avec quatorze titres en grand bassin et dix-neuf en petit bassin depuis 2004.

Pour Hosszú, âgée de 28 ans, on parle également d’un palmarès monstrueux. En effet, elle est Championne olympique sur 100 m dos, 200 m et 400 m quatre nages et six fois championne du monde sur 200 m et 400 m quatre nages entre 2009 et 2017, elle détient en grand bassin les records du monde du 200 m quatre nages et du 400 m quatre nages ainsi qu’en petit bassin ceux du 100 m quatre nages, du 200 m quatre nages, du 400 m quatre nages, du 100 m dos et du 200 m dos.

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