Les gestes politiques restés mémorables dans le sport

Culture

Les gestes politiques restés mémorables dans le sport

S'il y a bien un endroit où un geste de protestation peut avoir une énorme répercussion, c'est bien le monde du sport. Avec la plupart du temps, une retransmission en direct devant des millions de téléspectateurs pour les disciplines et les évènements les plus médiatisés, toute action protestataire peut rapidement faire le tour du monde.

En 2016, le joueur NFL, Colin Kaepernick fut à l’origine d’un vaste mouvement de protestation contre les violences raciales avec le boycott de l’hymne américain avant les matches de NFL. Depuis ce jour-là, de nombreux sportifs américains ont décidé d’imiter le geste très fort de Kaepernick. Ce fut le cas du fleuretiste Race Imboden, titré par équipes aux Jeux Panaméricains, qui a décidé de mettre genou à terre, pendant l’hymne national lors de la cérémonie protocolaire. Il a été imité par l’Américaine Gwendolyn Berry qui a profité de sa victoire au lancer du marteau pour faire passer un message à son tour, poing levé sur le podium comme ses compatriotes Tommie Smith et John Carlos aux JO 1968 de Mexico pour protester contre les discriminations raciales.

Depuis la mort de Georges Floyd aux Etats Unis ;  la victime est morte asphyxiée en raison d’une « pression exercée sur son cou » par un policier, de nombreuses émeutes ont éclaté un peu partout sur le sol américain, soutenu par de nombreux sportifs .

Beside Sport a décidé de revenir sur ces gestes de protestation qui sont désormais indissociables du monde du sport !

 

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Pas question de se lever pour l’hymne national US

Avant Colin Kaepernick et son genou posé au sol, il y a eu Mahmoud Abdul-Rauf ! En effet, en 1996, le joueur NBA des Denver Nuggets décide de ne se pas lever pendant que passe l’hymne américain (tradition avant tous les matchs NBA). Il explique que le drapeau US est « un symbole d’oppression et de tyrannie » et que supporter l’oppression serait en opposition à sa foi musulmane. Peu de temps après, les Nuggets se débarrasseront de leur joueur, pourtant élu « Most Improved Player » l’année précédente.

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Les poings levés de Mexico

C’est l’une des images les plus célèbres de l’histoire des Jeux Olympiques. A Mexico en 1968, les deux athlètes noirs américains Tommie Smith et John Carlos décrochent respectivement les médailles d’or et de bronze du 200m. Sur le podium, au milieu du stade olympique, les deux sprinteurs montent les marches sans chaussures, en chaussettes noires. Lorsque retentit l’hymne américain, ils baissent la tête et dressent vers le ciel leur poing fermé et ganté de noir, en signe de protestation contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Un geste symbolique souvent associé aux Black Panther, mouvement révolutionnaire afro-américain qui luttait pour les droits des Noirs, bien que les deux athlètes n’en ait jamais fait partie. Ce poing levé leur a valu d’être exclu à vie des Jeux olympiques.

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Le bras d’honneur de Wladyslaw Kozakiewicz

Malgré les huées du stade olympique moscovite, le Polonais Wladyslaw Kozakiewicz décroche l’or lors de la finale de la perche aux Jeux de Moscou en 1980. En se relevant de son saut à 5m78, inscrivant au passage un nouveau record du monde, il adresse un bras d’honneur et son plus beau sourire au public moscovite qui n’espérait qu’une chose : sa défaite face au chouchou soviétique Konstantin Volkov. Un geste qui résonne dans un contexte de tensions entre la Pologne et l’Union soviétique. Furieux, l’ambassadeur de l’URSS demande en vain au CIO qu’on lui retire sa breloque. Le gouvernement polonais de son côté justifie le geste de l’athlète par… un spasme musculaire. Quelques années plus tard, le perchiste retraité a refait son célèbre bras d’honneur pour promouvoir une crème contre les douleurs musculaires.

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Le crâne rasé en soutien aux Tibétains 

Lors des Jeux de Pékin, Szymon Kolecki, haltérophile polonais, s’est rasé la tête en signe de solidarité avec les moines tibétains et la répression au Tibet. « Cette coupe date de ce matin, confie-t-il avant de s’élancer dans la compétition. Je ne peux pas dire pourquoi j’ai fait ça. C’est lié à certaines choses que la Charte olympique interdit. Mais je vais dire que c’est symbolique ». A plusieurs reprises, il s’était déjà exprimé que le sujet. « Je peine à croire que je vais concourir dans un pays qui réprime dans les sangs des manifestations de rues et persécute les gens qui ne sont pas d’accord avec le parti au pouvoir », déclarait-il après les troubles au Tibet en mars 2008.

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Le baiser russe des Mondiaux d’athlétisme

Ce baiser a fait le tour du monde. Sur la plus haute marche du podium, les relayeuses russes du 4×400 m s’embrassent pour célébrer leur médaille d’or lors des Mondiaux d’athlétisme à Moscou (Russie) en 2013. Un bisou interprété comme une protestation à la loi anti-homos promulguée au mois de juin par le gouvernement de Vladimir Poutine. Depuis celles-ci ont démenti mais on avoue qu’on a un peu de mal à les croire !

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Les joueurs des Los Angeles Clippers ne cautionnent pas les propos racistes de leur propriétaire Donald Sterling

Après les déclarations racistes de Donald Sterling, le propriétaire des Los Angeles Clippers, les joueurs du club californien ont tenu à protester. Dimanche dernier, avant le match n°4 face aux Golden State Warriors, au premier tour des play-offs, Blake Griffin, Chris Paul et leurs coéquipiers ont jeté au sol leur maillot où figurait le mot  »Clippers » et se sont entraînés avec des tee-shirts rouges sans la moindre inscription. Pendant le match, tous vont également porter des bracelets et des chaussettes noirs.

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La banane contre le racisme de Daniel Alvès

C’est ce qu’on appelle une belle solidarité. Victime de racisme le 27 avril 2014, Daniel Alves avait surpris son monde en mangeant la banane qui lui avait été jetée lors de Villarreal-Barça (2-3) en Liga. Les jours d’après, ce sont de nombreuses personnalités du ballon rond qui se mirent à imiter le latéral brésilien en signe de soutien.

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