Découvrez notre Beside Girl : Tess Ledeux

Interview

Découvrez notre Beside Girl : Tess Ledeux

Découvrir les talents de demain, voilà une mission que s'est donné Beside Sport. A travers nos interviews Beside Girl/Boy, vous allez apprendre à mieux connaître des jeunes de moins de 20 ans qui ont déjà exprimé un énorme potentiel et qui ne demandent qu'à grandir pour faire la fierté de la France du sport dans quelques années !

Aujourd’hui, c’est de la skieuse acrobatique, Tess Ledeux, dont nous allons vous parler. Âgée de seulement 17 ans, elle est déjà une valeur sûre de sa discipline mais également du sport français. En effet, elle vient de s’offrir le titre de championne du monde de Big Air et est devenue la première championne du monde du big air à ski, discipline, qui deviendra olympique lors des Jeux d’hiver 2022 à Pékin. En 2017, à 15 ans, Tess s’est déjà offerte le titre de championne du monde de slopestyle. Si son début de carrière semble idyllique jusqu’à présent, son expérience aux JO de PyeongChang en 2018 n’a pas été à la hauteur de ses expériences. Néanmoins, Tess Ledeux a encore la vie devant soi pour remporter de nombreuses médailles et vu son esprit de compétition et sa détermination pour réussir, on est certain que celle-ci va faire encore plus honneur à la France dans les années à venir. C’est ce que vous allez découvrir dans son interview « Beside Girl » !

L’enfance de Tess

J’ai grandi dans les montagnes à la Plagne, Plagne-Centre pour être précise. J’ai commencé le ski quand j’avais 2 ans car ma famille est passionnée par cette discipline. En fait, mes grands-parents ont emménagé à la Plagne il y a 50 ans car fous de ski mais ma famille est originaire du Sud.

J’ai 2 grandes soeurs dont une a fait de la compétition en ski acrobatique mais elle a arrêté à 16 ans et l’autre qui fait de la cuisine. Elle a suivi les pas de mes parents qui tiennent des restaurants à la Plagne et à Montpellier.

Quand j’étais petite, j’étais intenable et je brassais dans tous les sens. Il fallait toujours que je sois occupée et je me chamaillais tout le temps avec mes deux soeurs. C’était la compétition non-stop entre nous 3 et on a toujours fait beaucoup de sport.

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Le ski pour Tess

C’est ma grand-mère qui m’a mis sur les skis comme tous ses petits-enfants dès que j’ai su marcher voire avant en fait (rires). On m’a raconté que j’adorais aller tout droit sur les pistes après j’ai pas forcément de première sensation sur les skis. Ce qui est certain, c’est que toujours aimé sauter, aller sur les bords de piste. Honnêtement, juste suivre le moniteur, ce n’était pas du tout pour moi. Je sais que quand je prenais ma luge le soir, je me construisais des sauts et du coup je volais et je me faisais mal. Mais je voulais faire des sauts partout et j’en avais rien à faire de me faire mal.

Concernant le ski alpin, j’ai forcément commencer par cela et j’ai passé toutes mes étoiles. Ensuite, j’ai fait 3 ans de club en ski alpin et j’ai fait un peu de compétition mais parce que j’étais obligée. Mais dès que j’ai commencé le club, à 7 ans, je savais déjà que je voulais faire du freestyle mais j’étais trop jeune pour en faire. Mais à 9-10 ans, j’ai commencé le freestyle et c’était une libération. Enfin, je ne devais plus quémander une journée au snow park à ma prof d’alpin (rires).

Sinon j’adore le snowboard, j’en fais beaucoup. En fait, à la Plagne, il n’y avait pas de club de snowboard donc c’était plus naturel et plus facile d’aller vers le ski. Je ne me suis donc jamais vraiment posée la question de savoir ce que j’aurais pu donner sur un snow au plus haut niveau. Une chose est sûre, c’est qu’en hiver, quand je rentre à la maison, je fais du snow plutôt que du ski car cela change et cela procure d’autres sensations que j’aime beaucoup.

La compétition pour Tess

C’est un peu toute ma vie la compétition ! J’ai toujours eu l’esprit de compétition même quand on sortait des jeux de société, si je perdais, je balançais tout…Je suis une très mauvaise perdante. Après, la compétition dans le ski, cela procure des émotions incroyables que l’on ne ressent nulle part ailleurs. Quand ça marche, quand ça ne marche pas, tu peux passer de super heureuse à super triste en 1 heure. C’est un combat de tous les jours car c’est très dur.

Mais malgré l’envie de tout gagner, je reste quelqu’un de fair-play. Quand je ne skie pas forcément bien et que je sais que je ne mérite pas d’être sur le podium, je le sais et le je l’assume. Mais cela me donne envie de toujours repousser plus mes limites et pouvoir les « défoncer » la prochaine fois (rires).

Par rapport à mon jeune âge, je ne me suis jamais posée la question de savoir si c’était un avantage ou un inconvénient même si je dirais plus un avantage. Je suis jeune, je me fatigue moins vite, je me sens en pleine forme donc cela m’aide beaucoup. Après, je veux aller super vite dans tout ce que je fais et j’ai tendance à griller des étapes. Dans notre sport, il y a une nouvelle génération qui arrive et qui « prend le pouvoir », on doit être 10 filles à avoir moins de 20 ans, donc on pousse le niveau et on se bât entre nous et c’est cool. Et forcément les plus vieilles progressent aussi pour ne pas se faire passer devant.

Le ski acrobatique pour Tess

On va dire que le Big Air, c’est vraiment complémentaire du slopestyle. Honnêtement, il y a une plus grosse fierté à gagner une compétition de slopestyle que de Big Air car c’est que j’ai toujours fait. Après le Big Air, c’est complètement différent car il y a du public en bas donc plus d’ambiance. Et puis tu sais que t’as un seul saut alors qu’en « slope », il y a 3 sauts et des modules. A terme, j’essaierai aussi de faire du halfpipe car pour le moment je n’ai pas le temps entre les autres disciplines, l’école et surtout qu’il n’y a pas de halfpipe en France.

« Les JO, c'est vraiment le grand public alors que les X-Games, c'est vraiment notre milieu  »

Tess Ledeux

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Plutôt X-Games ou Jeux Olympiques ?

Ce qui me correspond le plus, je pense que c’est les X-Games car les Jeux, c’est vraiment trop trop gros (rires). Il y a énormément de monde, on n’est pas habillé comme d’habitude, on ne peut pas montre qui on est vraiment. On doit rentrer dans des cases et en freestyle, l’état d’esprit, c’est tout le contraire.

Gagner une médaille d’or au X-Games, dans notre milieu cela veut dire que tu es le meilleur skieur alors que gagner une médaille d’or aux Jeux, non. Et puis les X-Games, c’est vraiment pour soi alors que les JO, c’est pour son pays. Honnêtement, les Jeux, ça a été beaucoup d’émotion avec les défilés, on sait que l’on est dans quelque chose d’extraordinaire que l’on ne vivra pas beaucoup de fois dans sa vie. Les JO, c’est tous les 4 ans et il faut être bon pour le Jour J alors que les X-Games, c’est tous les ans mais c’est un évènement mythique dans notre sport. Si je devais conclure, je dirais que ce n’est pas comparable même si remporter une médaille d’or aux Jeux, c’est quand même le plus prestigieux mais de très peu dans ma tête.

Les idoles de Tess

Dans notre sport, il faut avoir du style et également une excellente technique mais c’est rare que des riders arrivent à être aussi forts dans les deux domaines. Après pour moi, le skieur le plus stylé, c’est le Suédois Henrik Harlaut même si ce n’est pas le plus technique. Après, les Suisses sont très forts techniquement.

 

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Got to collaborate with Apple, KD and @liltunechi at @xgames this year for a little piece ! #shotoniphone #lilwayne #xgames #harlautapparel

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Après chez les filles, il n’y en a pas une à que je voudrais ressembler. Je pense que c’est une mauvaise idée de vouloir s’identifier à quelqu’un dans notre sport car il faut créer son propre style et propre manière de skier. Concernant mon propre style, c’est difficile à définir mais j’essaie d’être propre, de garder mes grabs mais surtout d’être hyper créative dans mes sauts et dans les rails, en choisissant des modules bizarres…je pense que c’est ma grande force.

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Tess Ledeux et Kevin Rolland

Kevin, il reste avant tout mon cousin ! Quand j’étais petite, je ne le voyais pas car il était toujours à l’étranger en train de skier sur les compétitions alors que moi, j’étais à la Plagne. Honnêtement, c’était un cousin que je voyais très rarement, peut-être 3 ou 4 fois par an. Mais dès que je le voyais, je lui posais plein de questions sur le ski et lui a fini par me suivre à distance car j’ai commencé la compétition hyper jeune. Du coup, il m’a donné des petits conseils et depuis 2 ans, on s’entraîne dans la même équipe donc on a vraiment appris à se connaître et maintenant, je sais que dans le ski si j’ai un problème, je peux lui en parler. Je peux vraiment compter sur lui et avoir quelqu’un de sa famille en bas du slopestyle qui m’encourage, c’est génial !

Tess Ledeux et l’école

J’aime bien l’école et je ne me vois pas arrêter tout de suite ! Une bonne élève, j’essaie de le rester même si c’est compliqué avec le ski. L’hiver, je mets un peu l’école de côté du coup je suis obligé de me mettre à fond dedans après la saison afin de rattraper mon retard. En classe, je suis plutôt derrière mais je travaille (rires). Enfin, je suis au milieu, le genre d’élève que l’on ne voit pas trop.

Au niveau des matières, j’aime pas trop les langues, ce qui peut paraître étrange, vu que je voyage beaucoup pour le ski. Sinon, j’aime bien l’histoire et l’économie et pas du tout sciences et mathématiques.

Tess et Roxy

C’est une marque qui me plaît beaucoup et vu que l’on est un sport assez masculin, je trouve cela marrant le contraste que l’on peut faire. Pouvoir mettre des tenues plus féminines été comme hiver et l’esprit de la marque qui est très famille, c’est super cool.

Les objectifs de Tess

A court terme, c’est finir ma saison et faire encore 2-3 podiums…mais aussi passer mon bac dans la prochaine année qui est un gros objectif. Et à plus long terme, faire une médaille aux JO, une médaille d’or aux X-Games. Et enfin à très très long terme, je pense que j’essaierai de rester dans le milieu du sport car n’importe quel sport me passionne et de savoir que les sportifs repoussent toujours leurs limites, j’adore cela. Après honnêtement, j’ai encore le temps, je n’ai que 17 ans (rires) !

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BS

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