Ces sportifs qui se font naturaliser pour briller sur la scène internationale

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Ces sportifs qui se font naturaliser pour briller sur la scène internationale

Performer au niveau individuel et en son nom est déjà exceptionnel pour un sportif mais pouvoir gagner avec un grand pays derrière soit est bien souvent un objectif. Et pour certains d'entre-eux, cela passe par une naturalisation !

Ce weekend a lieu la finale de la Fed Cup à Perth entre la France et l’Australie. A cette occasion, le pays hôte espèrera que leur numéro 1, Ashleigh Barty, qui est également numéro 1 mondial rapportera deux points et que pendant ce temps là, l’expérimentée Samantha Stosur ou la nouvelle venue Ajla Tomjlanovic réussiront à en inscrire un. Concernant l’ancienne croate Tomjlanovic, c’est donc la première fois qu’elle jouera pour l’équipe australienne de Fed Cup, elle qui représente officiellement désormais l’Australie pour tous les tournois depuis qu’elle a obtenu sa citoyenneté australienne en janvier 2018. Reste à savoir si ce choix sera payant et si elle remportera le plus beau trophée de sa carrière.

D’autres sportifs n’ont pas hésité à prendre une autre nationalité afin d’augmenter leurs chances de victoires ou de participations à de grands évènements. Ainsi, Beside Sport a souhaité se pencher sur ce vaste sujet et vous présente les sportifs qui ont changé de nationalité pour pouvoir enfin briller sur la scène internationale !

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Francis Obikwelu : Nigeria/Portugal

En 1994, Francis Obikwelu se rend à Lisbonne pour le compte des Championnats du monde juniors. Mais plutôt que de rentrer au Nigéria, il décide de rester au Portugal, quitte à vivre dans la clandestinité. Au moment des Jeux Olympiques d’été de Sydney, Francis Obikwelu, blessé, est lâché par sa Fédération. C’est cet épisode douloureux qui le décide à demander la nationalité portugaise, chose qu’il obtient un an après, en octobre 2001.

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Lazslo Kubala : Tchécoslovaquie/Hongrie/Espagne

Né à Budapest en 1927, il fait ses débuts internationaux avec la Tchécoslovaquie après la Seconde guerre mondiale (il a obtenu la nationalité tchèque en jouant au SK Bratislava). Après ses 6 matchs disputés sous le maillot tchèque, il retourne dans son pays d’origine avec lequel il dispute 3 matchs seulement. En fuyant la Hongrie, sans avoir effectué son service militaire obligatoire, Laszlo Kubala est déchu de sa nationalité. Il rallie l’Italie avant de s’installer en Espagne, où il est resté jusqu’à sa mort en 2002. A 23 ans, il devient officiellement espagnol. Mais il est suspendu pendant un an par la FIFA, à la suite d’une réclamation de la Fédération hongroise. Il a finalement porté le maillot de l’équipe d’Espagne à partir de 1953, trois ans après avoir signé au FC Barcelone.

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Lornah Kiplagat : Kenya/Pays-Bas

Si l’athlète d’origine kenyane, spécialiste des courses de fond, est aujourd’hui néerlandaise, ce n’est pas parce qu’elle a fui le pays qui l’a vu naître. Bien au contraire, depuis sa naturalisation en 2003, elle passe davantage de temps au Kenya, où elle a créé un centre d’entraînement pour femmes. C’est par amour pour son mari et entraîneur, Pieter Langerhorst, qu’elle a choisi de vivre aux Pays-Bas.

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Zola Budd : Afrique du Sud/Angleterre

Double championne du monde de cross-country dans les années 1980, la « coureuse aux pieds nus » n’a pas été épargnée par les scandales. Du fait de son appartenance à l’Afrique du Sud, pays où sévissait une politique d’apartheid, ses performances n’étaient pas homologuées. Ainsi, son record mondial sur 5 000 m, réalisé en 1984, ne fut jamais pris en compte. C’est pour cette raison que Zola Budd a demandé la nationalité britannique cette année-là, ce qu’elle obtenu. Cela lui a permis de participer aux Jeux Olympiques de Los Angeles avec la délégation anglaise. Qualifiée en finale du 3 000 m, elle s’est retrouvée au centre d’une polémique, accusée d’avoir fait tomber sa concurrente Mary Decker. Déconsidérée, Zola Budd est retournée vivre en Afrique du Sud après la chute du régime d’apartheid. En 1992, elle a participé de nouveau aux Jeux Olympiques, mais sous les couleurs de son pays d’origine cette fois.

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Ferenc Puskas : Hongrie/Espagne

Auteur de 85 buts en autant de sélections, Ferenc Puskas est une légende du football en Hongrie. Champion olympique en 1952, finaliste malheureux de la Coupe du monde de 1954, le « Major galopant » n’aurait pas du quitter son pays natal. Mais l’histoire en a décidé autrement. Quand le soulèvement de Budapest se produit, en 1956, Puskas et ses coéquipiers du Honved Budapest sont en tournée en Europe de l’Ouest. Il décide alors de s’exiler en Espagne, à Madrid. Devenu citoyen espagnol, il jouera 4 matchs avec la sélection nationale, dont 3 à la Coupe du monde de 1962.

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Francileudo Santos : Brésil/Tunisie

Né à Zé Doca au Brésil, l’ancien ‘attaquant de Toulouse n’a jamais porté le maillot de la Seleçao, barré par une concurrence redoutable. C’est finalement sous les couleurs de la Tunisie que Francileudo Santos a eu l’opportunité de briller. C’est le pays qui a vu naître son fils et où il a joué pendant deux saisons, entre 1998 et 2000, inscrivant pas moins de 32 buts en 50 matchs joués avec l’Etoile sportive du Sahel. Courtisé depuis 2000 par la Fédération, le n°11 toulousain a obtenu la nationalité tunisienne en décembre 2003. Depuis, Santos s’est fait adopté par le public local. Meilleur buteur des Aigles de Carthage, il a largement contribué à la victoire de la Tunisie lors de la Coupe d’Afrique des Nations de 2004.

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Martina Navratilova : Tchécoslovaquie/Etats-Unis

A l’âge de 18 ans, Martina Navratilova a fui son pays natal, la Tchécoslovaquie, car sa Fédération refusait de la laisser jouer aux Etats-Unis, où se tenaient la plupart des tournois. Elle a trouvé refuge là-bas, mais n’a obtenu la nationalité américaine que six ans après son arrivée, en 1981. A l’époque, la native de Prague ne pensait pas qu’elle quittait définitivement la Tchécoslovaquie. Lorsqu’elle était partie aux Etats-Unis, elle n’avait pris des affaires que pour un mois, seulement le temps de jouer un tournoi ! A la suite de son émigration, les médias locaux avaient décidé de ne plus parler d’elle dans la presse, à la télévision et à la radio. Mais ça ne l’a pas empêché d’être adulée par ses fans en 1986, lors d’un match de la Fed Cup joué à Prague… contre l’équipe tchécoslovaque.

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Joe Rokocoko : Fidji/Nouvelle-Zélande

Comme beaucoup de rugbymen des îles pacifiques, Joe Rokocoko n’a jamais joué pour son pays d’origine, les Fidji. En revanche, il fait partie de l’effectif néo-zélandais depuis 2003. La faute à un règlement qui permet aux All-Blacks de sélectionner les meilleurs joueurs voisins, à condition que ceux-ci n’aient jamais porté les couleurs de leur nation, même dans les sélections juniors. Cette particularité donne parfois lieu à des situations cocasses : en 2006, lors du Tri-Nations, Joe Rokocoko et son cousin Siteveni Sivivatu se sont retrouvés sur le terrain du côté des Néo-Zélandais, eux qui sont nés dans les îles Fidji. Autre exemple, encore plus insolite : Tana Umaga, ancien capitaine des Blacks, a affronté son propre frère, Mike Umaga, alors que celui-ci jouait pour les îles Samoa.

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Alfredo Di Stefano : Argentine/Espagne

Alfredo Di Stefano est un des rares footballeurs à avoir connu 3 sélections nationales différentes. Il a d’abord joué 6 matchs avec l’équipe d’Argentine, puis 4 avec la Colombie (non homologués par la FIFA), et enfin 31 avec l’Espagne. Née à Buenos Aires, la « flèche blonde » a obtenu la nationalité espagnole en 1956, trois ans après son arrivée au Real Madrid. En 2004, à l’occasion du jubilé de l’UEFA, la Fédération espagnole a désigné Alfredo Di Stefano comme étant le meilleur joueur du pays de ces 50 dernières années. Auteur de 23 buts, il n’a malheureusement participé à aucune Coupe du monde, son pays d’adoption n’ayant pas réussi à se qualifier pour l’édition de 1958.

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Eunice Barber : Sierra Leone/France

Eunice Barber est née en 1974 à Freetown, en Sierra Leone. La championne du monde d’heptathlon (1999) et de saut en longueur (2003) est partie en France au moment de sa majorité, en 1992, après avoir été repérée dans le club de sports de l’Alliance française. Dominique Dufour, son mentor, l’a aidée à trouver un club. C’est ainsi qu’Eunice Barber, ne parlant alors pas un mot de français, s’est retrouvée à Lyon puis à Reims, avant de s’installer à Paris. L’athlète d’origine sierra-léonaise est devenue française en février 1999, six mois seulement avant son titre mondial en heptathlon.

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