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24H du Mans : une histoire de Crashs !

Les 24h du Mans, une institution dans le monde de l'endurance et encore plus dans le monde de l'automobile. Egal d'un Grand-Prix de Monaco ou des 500 miles d'Indianapolis, tout pilote veut inscrire son nom au palmarès de cette épreuve mythique

Malheureusement, si cette course a procuré énormément de plaisir aux différents vainqueurs ainsi qu’aux spectateurs, elle a également connu son lot de drames. Ainsi, Beside Sport revient sur les plus grands crashs qu’ait connu le circuit de la Sarthe. Accidents qui font aussi la légende des 24H du Mans !

24h du Mans 1955 : La course de la mort

Il est 18h25, ce 11 juin 1955. La 23e édition des 24 Heures du Mans bat son plein. La renaissance de l’épreuve après la Seconde Guerre Mondiale est symbolisée par la lutte que se livrent Jaguar et Mercedes. Après plus de deux heures de course, les ravitaillements renforcent la bagarre entre les champions venus de la F1, Stirling Moss et Juan-Manuel Fangio chez Mercedes, et Mike Hawthorn chez Jaguar. A 18h25 donc, ce dernier tente un dépassement audacieux sur Levegh à bord de la deuxième Mercedes pour lui prendre un tour d’avance et résister au retour de Fangio. Sa manoeuvre est osée puisqu’il tente également de doubler une petite Aston Martin, avant de plonger dans la voie des stands. Surpris, le pilote qui le suit fait une embardée. Levegh ne peut l’éviter et le heurte. Sa Mercedes décolle, s’écrase sur le muret, qui sépare la piste des tribunes, et explose. Levegh meurt sur le coup. Le moteur et une partie du train avant explosent dans le public. Plus de 80 personnes sont tuées. La course ira pourtant à son terme, mais l’accident créera de nombreux débats sur la sécurité. Le carburant à bord de la Mercedes sera aussi incriminé, la firme allemande étant accusée d’avoir utilisé un additif non réglementaire et dangereux. Il s’agit du plus grave accident de l’histoire du sport automobile !

Porsche règne en maître sur la Sarthe. La firme allemande, déjà victorieuse à cinq reprises entre 1970 et 1979, reste sur cinq succès consécutifs et s’avance en grandissime favorite de l’édition 1986. A trois heures du matin, Jo Gartner est au volant de la Porsche 962C. L’Autrichien sort de la piste à plus de 260 kilomètres/heures dans la ligne droite des Hunaudières suite à un problème mécanique. Le prototype s’écrase derrière les barrières de sécurité et se désintègre. Gartner meurt sur le coup. C’est le dernier des 14 pilotes morts lors de la course !

24H du Mans 1999 : Les flèches d’Argent décollent

L’édition 1999 réserve l’un des plus beaux plateaux de l’histoire de l’épreuve : Audi, BMW, Toyota, Nissan, Mercedes sont tous là pour jouer la victoire au classement général. De retour dans la Sarthe pour la première fois depuis le drame de 1955, Mercedes a abandonné en 1998 et a revu sa copie. Finie la CLK, place à la CLR à l’aérodynamique annoncée comme révolutionnaire et spécialement conçue pour le circuit du Mans. Le secret est soigneusement gardé. Mais lors des essais, le prototype piloté par Mark Webber s’envole dans le secteur d’Indianapolis. L’Australien en sort indemne, mais est victime de la même mésaventure dans les Hunaudières lors du court warm-up du samedi matin. Sa Mercedes ne peut être réparée à temps. Les deux autres équipages prennent bien le départ, Peter Dumbreck est à la lutte avec une Toyota quand sa Mercedes s’envole à son tour avant Indianapolis et s’écrase dans la forêt entourant le circuit. Le pilote est miraculeusement indemne, mais Mercedes arrête les frais pour d’évidentes raisons de sécurité. La marque à l’Etoile n’est plus revenue au Mans depuis.

24H du Mans 2011 : Audi miraculée 

Peugeot veut sa revanche. Victime d’une hécatombe de moteurs en 2010, alors que les 908 ont dominé toute la saison, la firme française revient au Mans le couteau entre les dents. Audi a conçu un tout nouveau prototype, la R18, jugée plus légère et qui surtout rompt avec les barquettes engagées depuis 2000 (en 1999, un coupé fermé avait aussi été aligné). Après cinquante minutes de course, la bataille fait rage et gérer le trafic des GT commence à devenir l’une des clés pour grappiller quelques secondes. McNish se fait justement piéger en dépassant une Ferrari à la sortie du pneu Dunlop. Le contact l’emmène dans les graviers, où la R18 rebondit, avant de se fracasser sur le mur de protection. Les débris sont nombreux, mais aucun blessé n’est à déplorer. McNish sort indemne, protégé par la cellule de protection de son prototype. Les temps ont changé. Dans la nuit, Mike Rockenfeller connaît la même mésaventure et détruit sa R18 peu avant le virage d’Indianapolis. Après ces deux miracles, Audi réussira même à s’imposer grâce au trio Fässler, Tréluyer et le belge Lotterer avec seulement 12 secondes d’avance. Une édition historique !

24h du Mans 2012 : Toyota signe son retour par une figure

Trois fois deuxième, mais jamais vainqueur, Toyota effectue son retour au Mans en 2012. Pour succéder à la mythique TS 020, dite GT One, engagée en 1999, la firme japonaise engage un prototype essence hybride, dit TS 030. A cour d’expérience face à Audi, Toyota n’attend au mieux de cette course qu’un galop d’essais. Mais, au soir du samedi, les prototypes nippons tiennent le choc et mènent même brièvement la danse. Peu après 20 heures, Davidson prend le relais de Buemi et imprime le rythme à bord de la n°8. Le Britannique tente de dépasser une GT, mais le pilote de la Ferrari qui le précède ne le voit pas et le heurte sur le côté. La Toyota décolle et finit sa course, comme la Ferrari, dans le mur de pneus à Mulsanne. Sans dommages pour les deux pilotes ! Victime d’une fracture d’une vertèbre, Davidson sera de retour cette année. Toujours avec Toyota.

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